Interview d'un chercheur

                            INTERVIEW D'UN CHERCHEUR

Nous avons posés des questions a l'enseignant-chercheur Jean-Marc Frigerio, spécialisé dans le domaine des nanosciences, voici ses réponses:

Réponses de Jean-Marc Frigerio:

- En quoi consiste votre métier ?

Je suis enseignant-chercheur. C’est-à-dire que je consacre la moitié de mon temps à l'enseignement à l'université et l'autre moitié à faire de la recherche.

-Où travaillez vous ? Et dans quel domaine ?

Je travaille à l'Institut des NanoSciences de Paris qui est un institut dépendant de la faculté de physique de l'université Pierre et Marie Curie.
Je travaille dans le domaine de l'optiques des solides, c’est-à-dire que j'essaye de comprendre les interactions entre la lumière et la matière à très petite échelle.

- Sur quoi était basée votre dernière recherche ?

Le dernier article que notre équipe a publié traitait de la façon dont un nanoobjet émet de la lumière au très proche voisinage d'une surface et qu'elles sont les modifications de son émission lumineuse en fonction de la distance à la surface.

- Pourriez-vous définir avec vos propres mots ce que sont les nanosciences ?

Les nanosciences sont les sciences "classiques" (physique, chimie, biologie, médecine) appliquées à des objets ou des concepts de taille inférieure au micron.

- Le premier ordinateur électronique (ENIAC), crée en 1946 pesait 80 
tonnes . Aujourd'hui les ordinateurs peuvent peser moins d'1 kg. Selon 
vous, combien pourrait peser l'ordinateur de demain ?

Je ne pense pas que la diminution du poids soit la donnée la plus importante, le poids a, c'est vrai, diminué de 80000 fois mais la puissance de calcul a été multiplié par 10 puissance 9 !
Il y aura un poids minimal pour que l'objet-ordinateur soit agréable à manipuler, disons quelques dizaines de grammes.

- Les nanoparticules sont-elles dangereuses pour l'environnement et la 
santé ? Si oui, quels sont les risques ? Si non quels sont vos 
arguments en faveurs des nanosciences

Oui mais beaucoup de nanoparticules ne sont pas le fait des activités humaines (pollen, poussières volcaniques, ...).
Les risques sont par définition méconnus, puisque l'apparition des nanoparticules dans les produits du quotidien est trop récente pour pouvoir connaitre tous les effets, en particulier à long terme.

- On sait que les scientifiques travaillent beaucoup sur les humains 
améliorés. Où en sommes nous actuellement ? Est-ce que les 
nanoparticules y jouent un rôle important ?

Les nanosciences en général, pas seulement les nanoparticules. Pour l'instant il semble que l'on s'oriente plus vers la "réparation" genre prothèses bioniques pour la marche ou pour remplacer des mains. On n'en est pas encore au stade ou on va remplacer sur un humain un organe ou membre bien portant par son homologue bionique plus efficace.

- Quels progrès pourrait-on faire en médecine grâce au nanoparticules ?

Ce n'est pas vraiment mon domaine de compétence !

- Grâce au nanoparticules, pourrait-on produire une énergie  non-polluante ?

Il n'y a pas de nouveau mécanisme physique, présent dans les nanoparticules et non ailleurs, qui permettrait d'utiliser des nanoparticules pour produire de l'énergie "propre". Par contre, à l'intérieur des filières existantes (photovoltaïque, etc..) les nanoparticules peuvent servir à générer des économies d'énergie, ou de matières premières et rendre le processus de création d'énergie plus efficace.



NGOUE Arthur, SILHOL Sol